La musicothérapie
A partir du 20ème siècle, une nouvelle forme de thérapie à été testée sous forme expérimentale au Canada et aux Etats-Unis. Depuis toujours, la musique est partout dans la société jusqu'à trouver une utilité dans la médecine. Cette thérapie est la musicothérapie, un traitement médical d'affections nerveuses, psychiques, par la musique. A l'origine, la musicothérapie, était surtout utilisée comme moyen de relaxation et/ou de renforcement de l'estime de soi, avec l'utilisation de la musicothérapie réceptive, dont le but est de faire écouter aux patients deux ou trois extraits de musique ou des sons, selon les besoins du patient. La fonction du premier extrait, n'a pas le même usage selon le patient et le thérapeute. La fonction de cet extrait peut être l'apaisement, la détente ou la relaxation du patient. Le deuxième extrait sert à travailler la confiance en soi du patient donc l'améliorer dans le but de faciliter l'interaction avec son entourage. Le troisième extrait qui est facultatif permet de faciliter la prise de parole du patient pour qu'il soit mieux compris par son entourage et qu'il s'intègre mieux dans la société. Aujourd'hui, les musicothérapeutes sont les médecins en charge d'établir ou rétablir des canaux de communication avec soi-même et avec les autres et de réinsérer leurs patients dans la vie sociale. En effet, elle a plusieurs effets sur le cerveau d'un point de vue thérapeutique, d'où le nom de musicothérapie. Elle a des bienfaits pour la rééducation cérébrale, pour la mémoire, a des effets antalgiques et stimule les fonctions cognitives[1].
En premier lieu, la musique stimule la plasticité du cerveau et active la production de dopamine[2]. Elle permet de restaurer plus rapidement les neurones et est utile après un traumatisme crânien, un AVC ou pour une personne atteinte de Parkinson[3]. La motricité, l'équilibre et la rigidité musculaire est renforcée par le rythme contenu dans la musique elle-même. Les personnes atteintes d'aphasie[4] (troubles du langage) seraient capables de fredonner ou de répéter des paroles grâce à la musicothérapie active qui consiste à rendre le patient actif et non spectateur en s'exprimant à travers de la musique que ce soit par la voix, des percussions ou d'autres instruments. Le patient doit imiter, répéter ou inventer une musique avec l'aide de son thérapeute. Cette méthode aide les patients à mieux communiquer et à apprendre à s'exprimer. Tout ceci est valable pour la rééducation cérébrale. La plupart des patients sont des enfants de 3 à 7 ans.
Ensuite, pour la mémoire, selon les spécialistes il faudrait favoriser l'écoute et la pratique de la musique que ce soit chez les personnes saines que chez les personnes atteintes d'une affection neurologique[5] étant donné que la musique peut aussi bien être utilisée en tant que traitement ou simple prévention. Les musiciens, stimulent beaucoup de zones de leur cerveau ce qui leur permet d'accentuer leur créativité et leur capacité à stocker les informations qui leurs parviennent. Notamment dans la zone du cerveau appelée nucleus accumbens ou noyau accumbens qui joue un rôle dans le système de récompense, l'assuétude (accoutumance ou dépendance), le rire, le plaisir, la peur et l'effet placébo[6], qui accentue la satisfaction des patients lorsque leurs attentes sont satisfaites. Cette partie du cerveau tire ses informations du gyrus temporal supérieur[7]. Cette zone joue le rôle d'un gros centre de données des musiques écoutées. Certains patients atteints d'Alzheimer[8] seraient capables d'apprendre de nouveaux chants et d'associer un contexte musical à des mots ou à des souvenirs.
La musique a aussi des effets antalgiques, se disant d'une substance (et de ses effets) propres à calmer la douleur. Selon une étude Britannique, si un patient écoute de la musique avant pendant ou après une intervention chirurgicale, il supporterait mieux les opérations. Les patients deviennent moins anxieux et ont moins besoin de médicaments. Si les patients choisissent la musique qu'ils écoutent les effets seront plus importants. Cependant, elle ne permet pas de passer complètement outre des douleurs trop importantes et toujours existantes, seulement de mieux les supporter.
Enfin, la musique a des fonctions cognitives. Elle est un facteur de détente chez les bébés par exemple et permettrait de favoriser la communication chez les grands timides, pour les personnes âgées, la musique favoriserait la motricité ou la mémoire.
Finalement, nous savons que la musicothérapie, est utilisée pour réduire les souffrances physiques, relaxer les personnes et renforcer leur estime de soi, améliorer certaines capacités physiques ou mentales avec ses effets antalgiques, améliorer la mémoire, promouvoir les capacités socio-affectives et spirituelles, ainsi que pour la rééducation cérébrale.
Malheureusement, la musicothérapie n'est pas reconnue en France comme une thérapie à proprement parlé, contrairement à certains pays tels que le Canada, la Suisse, l'Allemagne ou encore la Belgique. Afin d'exercer cette profession, il vaut mieux être musicien car il est plus facile d'aider les gens grâce à la musique en sachant en jouer. La musicothérapie est peu connue mais se développe de plus en plus.
[1] Les principales fonctions cognitives sont la mémoire, l'attention, le langage, le raisonnement, la vision et l'imagerie mentale visuelle.
[2] Substance du cerveau qui permet de fabriquer l'adrénaline ou de provoquer des frissons.
[3] Affection neurologique dégénérative caractérisée par des tremblements et une raideur musculaire.
[4] Perte totale ou partielle de la capacité de parler ou de comprendre le langage parlé ou écrit, due à une lésion cérébrale.
[5] Ensemble des troubles dus à une atteinte des nerfs, de la moelle épinière, du tronc cérébral, du cervelet ou du cerveau, et dont l'ensemble constitue le système nerveux.
[6] L'effet bénéfique d'un traitement lié simplement au fait de croire qu'il est bénéfique
[7] Le gyrus temporal supérieur est une région du cerveau qui intervient dans le traitement auditif et la compréhension du langage.
[8] La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative (Atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.